Campi flegrei, un Supervolcan qui refait parler de lui

Depuis quelques temps ce volcan dont j avais déjà fait un article, il y a quelques années, refait parler de lui.

À l’ombre du Vésuve – tant métaphoriquement que littéralement – le volcan des Champs phlégréens secoue pour l’instant le million de personnes qui ont construit leur habitation directement dans la cuvette.

En 2 mois la région de Pouzzoles à l’Ouest de Naples dans les champs Phlégreens a connu plus de 2200 séismes, soit la plus forte activité depuis les années 1980.

Avec notamment 2 fortes secousses de magnitude 4,4 et , 4,2 les habitants ont été mis à rude épreuves craignant que le volcan ne se réveille à nouveau après plus de 500 ans d’inactivité( 1538 avec le Monte Nuovo).

Le sol aussi a depuis 2005 nettement gonflé jusqu’à 1,20m voir plus dans certains secteurs de Pouzzoles-Bacoli.

Naples est une ville merveilleuse, pleine de vie et de culture, construite sur les pentes du volcan Vésuve, protagoniste de l’une des éruptions les plus célèbres de l’histoire, celle de Pompéi et Herculanum en 79, ensevelissant complètement les deux villes de l’Empire romain.

Aujourd’hui, près de six millions de personnes vivent dans et autour de la ville de Naples. Il est surprenant de voir une image satellite de Naples car on apprécie l’ampleur du volcan et la proximité de la population.

Cependant, la situation à Naples est compliquée par la présence d’un autre grand volcan, le Campi Flegrei, situé juste en face du Vésuve, qui occupe le nord-ouest de la ville. Une éruption volcanique dans la région de Naples affecterait non seulement les millions d’habitants italiens, mais aussi l’Europe, avec des conséquences exponentielles dans les domaines économique et humain.

Le Campi Flegrei est un supervolcan, c’est-à-dire un type de volcan dont la chambre magmatique est mille fois plus grande que celle d’un volcan classique et qui connaît donc les éruptions les plus importantes et les plus volumineuses de la planète.

La caldeira du volcan s’est formée il y a 39 000 ans et est considérée en géologie comme l’une des plus grandes éruptions de l’histoire, et a même été liée à la cause de l’extinction de l’Homo Neanderthal. Théories mises à part, le Campi Flegrei compte 24 cratères, et son action pourrait être comparée à celle d’une météorite tombant sur terre, c’est-à-dire une énorme destruction.

Suite aux séismes de ces dernières semaines, aucun autre paramètre n’a été décelé, ce qui fait dire dans l’immédiat qu’ il n’y a pas de raison de s’inquiéter.

L’alerte de niveau Jaune ( troubles) persistent et doivent être surveillé attentivement.

Sources : volcanofoundation.org Et La Terre en Colère

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Pour complèter voici cet article qui explique la situations dans laquelle sont les habitants de la région à ce jour :

SECOUSSES SISMIQUES, SIMULATION D’EVACUATION : L’INQUIETUDE CROIT VERS LE SUPERVOLCAN DE NAPLE

« Ça continue, tous les jours. Dites-nous ce que l’on doit faire, parce que dans ces conditions, on ne peut pas rester ici, au-dessus. Les secousses sont toujours plus fortes et fréquentes, en continu. Je ne sais plus depuis combien de mois je ne dors plus. Mais je ne suis pas la seule, pour tout le monde c’est pareil. Plus personne ne dort à l’intérieur des maisons », témoigne mercredi dans Tout un monde Enza, une habitante qui vit sur le volcan de la Solfatara à Pozzuoli.

De la fumée s’échappe d’un cratère des « champs phlégréens » près d’immeubles d’habitation. [Albert Pizzoli – AFP]La cause de cette crainte: l’augmentation de l’activité dans la zone des Champs phlégréens, un terme provenant du grec et signifiant les « champs brûlants ». Au cours du mois d’août, cette zone de 15 kilomètres sur 12 a encaissé environ 1000 secousses sismiques, la plupart de petite intensité. Mais il y dix jours, un tremblement a tout de même atteint une magnitude de 4,2, le plus fort depuis quarante ans.

Des fumerolles dans la ville

Par mesure de sécurité, l’école a été fermée. Mais dans ce quartier populaire, les habitants ne savent pas où aller. Alors ils continuent de vivre dans l’inquiétude et guettent l’activité du volcan de la Solfatara, l’un des septante de la zone et qui fume sous leurs pieds.

« En pratique, les gens vivent sur les versants et sur la croûte principale du volcan. Le quartier est populaire », raconte Alessandro Elia, avant de pointer du doigt de la fumée qui s’échappe du sol. « Regardez, on appelle ça des fumerolles. On voit toute l’activité volcanique, la terre qui bout, on sent l’odeur du soufre. »

La suite ICI

Mon article précédent sur le sujet : Un supervolcan qui menace et inquiète les scientifiques en Italie

Voilà toujours pour votre information

(Etincelle) Sarah